Le Vaurien Costantini n°1 de 1953

Merci Cyrille de dire ceci, avec peut être plus de douceur que moi .
Effectivement , si l'on tente de comparer un bateau unique, Marithé, Pen-Duick, Fleur de Lampol, qui eux sont vraiment seuls et uniques , avec le Vaurien N° 1 de la série qui dépasse largement les 36000 exemplaires contsruits , le sens à donner à la restauration n'est pas du tout le même .
Pour une coque qui datte de 1951 soit 72 ans il ne me semble pas que les collages à la colle d'époque aient lâchés, le cp est bien éclaté à l'arrachage...
Une simple colle à bois actuelle (moderne) doit bien suffire sans aller à tout passer à l'époxy . Pour qui ? Pour quelle durée et quelle utilité ? il y a un juste choix à faire avec et dans la mesure en accord avec le projet de faire perdurer ce bateau .

Thibault
collage
Maintenant il faut parler du parti de restauration à adopter, il est évident que les apparences du bateau sur l'eau, dans ses détails ou au salon nautique
sur un futur stand de AMERAMI doivent être les plus proches possible de celles de son neuvage, même si on utilise discrètement des techniques modernes
pour se faciliter la tâche et pour que les réparations tiennent beaucoup plus longtemps que si elles étaient faites avec la technique utilisée en 1951.

Je vais donc troquer les assemblages avec des colles d'époque avec leurs clous en acier galvanisés pour des collages à l'époxy renforcés par des vis inox.

Je ferai également une imprégnation à l'époxy de tous les bois avant collage vernis et peinture.

C'est également dans le sens de compléter cette discussion que je demandais si un classement BIP (bateau d'intérêt patrimonial) était prévu
Car cela permet également de recueillir l'avis de personnes impliquées dans la sauvegarde du patrimoine maritime, dans la continuité d'amerami.

Pour exemple, la seule Aile d'origine (numéro 7) est conservé au musée de Rouen, classée BIP, et le processus de restauration validé par la DRAC. Bon, d'autres pb font que la restauration est en stand by mais pour d'autres raisons.

Une chose est sûre : tout le monde souhaite le meilleur pour ce numéro 1, Marc, c'est d'un sacré sujet dont tu t'es emparé là

Vos arguments sur l'avenir de ce bateau que vous voyez plus en objet d'exposition à mettre dans un musée est pertinent.

Si je le restaure dans un respect le plus proche possible de l'origine la vraie question est de savoir ce que l'on en fait car sa pérénité si on le remet là où je l'ai pris après
une cure de jouvence n'est pas évidente. En 20 ans il a été déplacé plusieurs fois stocké pas toujours dans de bonnes conditions, tous les composants du bateau étant rangés
à plusieurs endroits.

A ma connaissance rien n'est prévu pour un classement BIP et un classement en monument historiques vous contraint tellement que je pense
que c'est une vraie mauvaise bonne idée car il faut à la limite demander une autorisation à cette administration juste pouravoir le droit de repeindre le pont!


.

Monument historique c'est encore autre chose et très contraignant effectivement.
BIP c'est un cran en-dessous et bien plus libre. Ce V le mérite et y aurait toute sa place.

Une restauration et un accastillage strictement conforme à l'origine n'empêcheront nullement ce V numéro 1 de naviguer lors de rassemblements ou parade, avec le respect dû a son côté historique.
Nos aieux naviguaient bien ainsi il y a 70 ans, peut être sans affronter le très gros temps et dans les limites permises par l'accastillage minimaliste d'alors.

Pour le dire autrement, strict respect de l'origine et navigation ne sont pas incompatible.

Pour qu'un bateau bois vieillisse bien, indépendamment de sa qualité de construction / rénovation et de la qualité des matériaux, il faut surtout le stocker au sec sur un ber adapté. Le bel atelier dans lequel tu travaille serait parfait

Si le fond de ce V est aussi déformé, c'est dû a un mauvais stockage et à une rénovation passée hasardeuse (puit de dérive trop haut, etc.), Et pas a un sous échantillonnage d'origine.
Pour preuve des dizaines de Vaurien bois (bon peut être pas aussi vieux mais bien âgés de 60 ans) naviguent encore aujourd'hui avec leurs fonds et bordés d'origine, sans soucis. Ces bateaux ont eu la chance d'être bien stockés et entretenus (peinture et vernis a temps, pour éviter que la tranche du CP ne prenne l'eau).

++

Je pense qu'il ne sert à rien d'utiliser des techniques modernes pour restaurer ce bateau , une colle type"sader marine" et des pointes galvanisées associés à du contreplaqué marine seront largement sufisnts pour un usage modéré de ce bateau.

Allez Marc !!
je sens que ça te démange, retape ce vieux n°1 à minima pour qu'il soit préservé et présentable et attaque une construction amateur.
Tu ne le regretteras pas, lance toi !

La voile du bateau aura plein de chiffres, il sera solide et équipé à ton gout...

Plus de news de Marco et du Vaurien n°1 depuis mars / avril, ni ici ni sur le forum de AMERAMI :
amerami.forumactif.com/t16-restauration-du-vaurien-n1
:shocked:

J' avance doucement.
Je vais reconstruire un puit de dérive neuf.
Quelqu'un pourrait-il me donner le jeu latéral idéal entre la dérive et son puit . Je dirai en première approche que c'est entre 1 et 4 mm, mais où placer le curseur?
Quelqu'un as-t-il une proposition à me faire?
Merci pour vos réponses.

Bonjour marc,
Il me semble que pour l'usage que tu souhaite faire de ce vaurien , il semble qu'un jeu permettant de monter et descendre tout en finesse et en douceur doit suffire . inutile donc d'en avoir de trop , que tu devrais ensuite caller . De la mesure fonctionnelle que diable !

Salut Marc,
J'ai vu que tu as bien avancé depuis mon message ci-avant de juillet 2023

amerami.forumactif.com/t16-restauration-du-vaurien-n1

Pourquoi ne pas mettre la même largeur que le puit d'origine ? (si c'était bien le puit d'origine et pas déjà une reconstruction).
Sinon, 1mm c'est trop peu je pense, le moindre grain de sable bloquera.
Alors je partirai plutôt sur 2-3.

Bons travaux

Bonjour

La largeur du puits de dérive ne dépend t-elle de la largeur de la dérive que l'on veut y mettre ?
J'ai entendu dire que parfois la dérive serait trop fine pour s'y percher lors du ressalage.
Chez moi j'ai deux dérives une tradition en bois acajou plein: largeur : 18 mm
dans le puits de dérive j'ai glissé des lames de plastique (collées à l'intérieur du puits) pour que cela glisse mieux, ce qui équivaut je pense à du 22 mm de largeur de passage mini
et une autre en bois CP acajou 9 plis d'une largeur de 19 mm
sur cette dérive, l'ancien propriétaire a collé des petits matyrs de bois : largeur 19 mm en tête + lattes de bois pour largeur de 24 mm hors tout

La première dérive à permis plusieurs ressalages de mon vaurien tradi,
la seconde paraît toutefois plus robuste et je me demande sur quel type de vaurien elle était...

PS: cette dernière (en bon état, à revernir) est d'ailleurs à vendre

L'épaisseur de la dérive est comprise entre 18 et 21 mm , je pense que la largeur du puits doit être de l'ordre de 24mm , vérifie si c'est possible la largeur du puits d'origine et reconstruis ton puits aux mêmes côtes.

Merci pour vos réponses
Je n'ai plus la largeur du puit d'origine. Je pensais mettre entre 2 et 4 mm .J'ai vu sur le net beaucoup de gens qui affichaient le chiffre de 5 mm.
Maintenant j'hésite entre 3 et 4., peut-être 3.5mm large...

En somme, presque 4 :lol: