Quarante-trois années après, la géniale création de Jean-Jacques Herbulot continue a faire des adeptes. Parallèlement à un marché de l'occasion très actif, le Corsaire est toujours produit, mais en plastique.
La démarche qui a donné lieu a la naissance du Vaurien se répète deux ans plus tard. Philippe Vianney a besoin de petits bateaux de croisière destinés a l'apprentissage de la navigation côtière. En fait, en dépit de ses modestes 5,50 m de longueur de coque, le Corsaire a été conçu pour la navigation en mer ouverte. A une époque on. Ion ne s'aventurait hors des baies qu'a bord de lourdes unités a quille longue, ce bateau en contreplaque misait sur sa légèreté et ses performances pour se sortir d'un éventuel mauvais temps. Le premier exemplaire est construit pour Eugène Le Rose, maître voilier de Concarneau qui, après avoir équipé des thoniers, devient le fournisseur exclusif des Glénans. La suite de la série est livrée a la célèbre école de voile, qui organise a son bord des stages d'initiation a la croisière côtière.
Le Corsaire est réellement conçu pour naviguer en petite croisière, avec trois couchettes, un emplacement pour un réchaud et des équipets de rangement. Dans les années 50, les exigences de confort sont plus modestes qu'aujourd'hui et les équipages de Corsaire exploitent réellement les capacités de croiseur de leur mini-yacht.
L'AS Corsaire estime a 2 800 le nombre de Corsaire qui naviguent encore aujourd'hui. Né en 1953, c'est l'une des séries Micro les plus dynamiques, avec huit nouveaux bateaux mis à l'eau pour la seule année 1996. Sept d'entre eux viennent des Constructions nautiques de la Loire qui le fabriquent en fibre de verre. La construction amateur en contreplaque, en revanche, est plutôt en perte de vitesse. L'association vient de mettre au point un guide de la construction amateur destine a compléter les plans de l'architecte. Un ouvrage qui devrait susciter de nouvelles vocations.
(Extrait revue Bateaux - 02/97)
Vous trouverez également un Article de la Revue du Chasse-Marée, signé par Emmanuel van Deth
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